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Programmes fongicides Anticiper sur les variétés sensibles, respecter les bases pour les autres

En année classique, un traitement fongicide n’intervient pas avant le stade épi 1 cm et un traitement, à base de triazoles, est déclenché en général au stade 1 nœud. Dans tous les cas, la construction d'un programme fongicides tient compte de certaines règles.

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Pour construire son programme fongicides, Philippe Pluquet, responsable technique de Noriap, coopérative picarde, conseille de partir de la fin. « Le dernier traitement laisse peu de marges de manœuvre. Une fois choisie la matière active pour la protection de l’épi, majeure pour la qualité et le rendement, il suffit de dérouler en veillant à l’alternance.

Les basiques du programme fongicide

Contre la rouille jaune, les produits à base de triazole ou double triazoles à T0 ont une efficacité très satisfaisante. Ils peuvent être complétés par une strobilurine.

Contre septoriose, selon les essais d’Arvalis, en T1, les associations triazoles + chlorothalonil se comportent mieux que triazoles + prochloraze lorsque les triazoles solo sont en difficulté. En T2, les carboxamides (Sdhi) associées aux triazoles se valorisent mieux sur la dernière feuille. En année tardive, mieux vaut attendre pour passer avec un chlorothalonil que de passer trop tôt avec Sdhi + triazole. En bordure atlantique et dans le sud-ouest, l’adjonction de prochloraze peut renforcer l’efficacité des triazoles et constituer une alternative aux Sdhi. Les strobilurines jouent un rôle marginal sur septoriose.

Enfin, diversifier les modes d’action et les substances actives est certainement un des moyens les plus sûrs de ralentir la pression de sélection : pas plus d’un prochloraze, pas plus d’une strobilurine, pas plus d’un carboxamide par campagne et alterner si possible les triazoles, éviter d’utiliser deux fois la même matière active.

Contre la rouille brune, les triazoles associées entre elles ou à une strobilurine jouent un rôle de premier choix. Les strobilurines, pyraclostrobine, picoxystrobine et azoxystrobine semblent les mieux adaptées contre cette maladie. Les Sdhi ne sont pas indispensables mais en mélange trois voies, ils font partie des traitements les plus efficaces.

Le prothioconazole reste la matière active de référence contre la fusariose des épis, de par son caractère polyvalent (efficace sur Fusarium graminearum et Microdochium spp.). Pour ne pas dégrader la qualité sanitaire, seules deux strobilurines sont positionnables à floraison : la fluoxastrobine (Fandango S) et la dimoxystrobine (Swing gold). »

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